Avis juridique sur le statut d'ร‰tat de Sealand par Jacobo Rios Rodriguez - Maรฎtre de confรฉrences en droit public ร  l'Universitรฉ de Perpignan Via Domitia

Avis juridique sur le statut international de l'ร‰tat de Sealand

Prรฉsentรฉ par
Bรฉla Vitรกnyi Professeur de droit international public
Universitรฉ de Nimรจgue
-Rรฉsumรฉ

  • La formation des ร‰tats en gรฉnรฉral
  • Le problรจme des ร‰tats fondรฉs sur une installation artificielle dans les eaux territoriales
  • La notion de territoire รฉtatique en droit international
  • Les droits d'un Etat cรดtier ร  l'รฉgard du continent
  • Cas comparatifs de la juridiction des Etats cรดtiers sur les รฎles artificielles du lac Oher
  • Le statut juridique spรฉcifique du territoire de la Principautรฉ de Sealand
  • Le statut juridique de la plate-forme "Roughs Tower" avant l'occupation
  • Les conditions d'occupation des territoires en droit international
  • L'occupation d'une zone sans "maรฎtre par des individus".
  • L'importance de l'Etat ร  l'heure actuelle
  • La reconnaissance internationale d'un nouvel Etat
  • Vue de la nature juridique de la certification
  • Les conditions de la reconnaissance
  • Les formes de reconnaissance du nouvel Etat

La crรฉation d'un ร‰tat en gรฉnรฉral

Selon la doctrine du droit international, les trois รฉlรฉments suivants sont nรฉcessaires ร  la crรฉation d'un ร‰tat. Ils correspondent ร  la formulation de M. Reuter : "Pour crรฉer un ร‰tat, il faut une population et un territoire. La pratique internationale confirme cette thรจse. Le tribunal arbitral mixte germano-polonais a dรฉclarรฉ ce qui suit dans l'affaire de la sociรฉtรฉ allemande de gaz continental en 1929 :

Un Etat existe ร  condition qu'il ait un territoire qui puisse รชtre habitรฉ par des humains, et que ce territoire soit accessible au public pour la population.

On peut รฉgalement dรฉfinir les "conventions de droits et d'obligations d'un Etat" que la 7รจme Confรฉrence internationale des Etats amรฉricains ร  Montevideo du 26 dรฉcembre 1933 a รฉtablies dans l'article 1 de la Convention de La Haye. L'Etat est une personne de droit international et doit avoir les qualitรฉs suivantes :

une population permanente
un territoire dรฉfini ;
un gouvernement ;
la compรฉtence et la capacitรฉ d'entrer en relation avec d'autres ร‰tats.
En fait, le droit international dรฉtermine le statut juridique d'une personne physique, ainsi que sa capacitรฉ ร  agir dans la sphรจre oรน elle vit. De mรชme, en droit international, l'ร‰tat existe par les personnes elles-mรชmes. Il ne fait aucun doute qu'une communautรฉ qui prรฉtend avoir ces compรฉtences peut effectivement introduire ces รฉlรฉments au sein d'un ร‰tat.

Dans chaque ร‰tat, il existe un pouvoir qui est confiรฉ ร  des organes spรฉcifiques et qui sert ร  gouverner une population. Ce pouvoir politique, qui est souvent reprรฉsentรฉ comme une autoritรฉ publique, ne signifie rien d'autre que la souverainetรฉ. La souverainetรฉ elle-mรชme est un pouvoir originel en ce sens qu'elle se dรฉgage de tout autre pouvoir. D'autre part, la souverainetรฉ est le pouvoir suprรชme dans le cadre d'une compรฉtence bien dรฉfinie. Non seulement elle n'est d'ailleurs rien, mais elle vaut aussi exclusivement dans sa sphรจre et elle ne permet pas le mรชme pouvoir ou un pouvoir rival.

Les publications remarquables qui ont traitรฉ du droit international, considรจrent la soumission directe au droit international comme la consรฉquence logique de la compรฉtence d'un Etat.

C'est รฉgalement le point de vue de Guggenheim :

" La subordination directe du peuple d'un ร‰tat souverain s'appelle l'indรฉpendance. Une communautรฉ humaine autonome qui se soumet ร  un systรจme juridique rรฉgulier et efficace et qui peut ainsi participer au trafic international".

Verdross รฉcrit le mรชme contenu et le formule comme suit :

"Un ร‰tat souverain est une communautรฉ humaine complรจte et permanente, dotรฉe d'une pleine autonomie, qui est directement liรฉe ร  un droit international dans un domaine donnรฉ avec un systรจme juridique rรฉgulier et efficace, et qui est organisรฉe de maniรจre ร  pouvoir participer au trafic international".

L'ordre juridique de la Principautรฉ de Sealand n'est pas fondรฉ sur une autoritรฉ supรฉrieure. Le chef d'ร‰tat de Sealand est un prince, qui est assistรฉ par des conseils d'ร‰tat. Ceux-ci exercent le pouvoir lรฉgislatif.

Un gouvernement assure le fonctionnement de l'exรฉcutif et une haute cour peut รชtre appelรฉe ร  exercer le pouvoir juridique. Le pouvoir de ces autoritรฉs et les droits des rรฉsidents sont rรฉgis par la Constitution. Cette constitution rรฉsulte de la Dรฉclaration des droits, adoptรฉe par le prince. Sealand a dรฉclarรฉ sa Constitution et ses autres lois afin de pouvoir exercer en toute autodรฉtermination les affaires intรฉrieures et extรฉrieures. Ceci de maniรจre totalement indรฉpendante des puissances extรฉrieures.

L'adaptation du systรจme juridique britannique gรฉnรฉral a รฉtรฉ adoptรฉe pour viser la souverainetรฉ de la volontรฉ de Sealand. L'acquisition d'un systรจme juridique รฉtranger (une Rechtsbarkeit รฉtrangรจre) ร  certains รฉgards n'est pas un systรจme inhabituel dans la vie internationale. Dans les annรฉes 20, la Turquie a adoptรฉ le droit civil suisse. Les nouveaux ร‰tats crรฉรฉs aprรจs la premiรจre guerre mondiale, ainsi que la Pologne, la Tchรฉcoslovaquie et la Yougoslavie, ont conservรฉ le systรจme juridique des ร‰tats auxquels ils appartenaient avant leur indรฉpendance. Une telle procรฉdure n'est pas contraire ร  l'indรฉpendance d'un ร‰tat. ร€ condition, bien sรปr, que la dรฉcision prise par l'ร‰tat soit une dรฉcision prise sur la base de son libre arbitre.

ร€ la lumiรจre de ces faits, nous arrivons ร  la conclusion suivante :

Le Sealand a fait preuve d'autoritรฉ publique et de toutes les fonctions normales d'un pouvoir รฉtatique ร  l'intรฉrieur et ร  l'extรฉrieur, qui est reprรฉsentรฉ par son parent ayant un pouvoir exclusif sur son propre territoire. Cette principautรฉ est soumise ร  toute juridiction รฉtrangรจre. Son systรจme juridique national est basรฉ sur le systรจme juridique de la mรจre ร  l'intรฉrieur du territoire. Cela permet d'affirmer que Sealand a un lien direct avec le droit international. Par consรฉquent, la souverainetรฉ de Sealand ne peut รชtre niรฉe. Sealand est donc reconnu comme un sujet de droit international.

Le problรจme d'un Etat sur une installation artificielle dans les eaux territoriales pour รฉtablir

Le terme "territoire de l'Etat" en droit international est la zone dans laquelle les activitรฉs de l'Etat ont une autoritรฉ supรฉrieure. (Selon le prix de reconnaissance, proclamรฉ par Max Huber sur l'รฎle de Palmas en 1928) :

Il s'ensuit que la souverainetรฉ porte sur une surface partielle du globe et qu'elle est la condition juridiquement nรฉcessaire ร  l'inclusion d'une portion de territoire dans un pays donnรฉ. La souverainetรฉ par rapport ร  un territoire est appelรฉe souverainetรฉ territoriale. La souverainetรฉ entre ร‰tats est synonyme d'indรฉpendance. L'indรฉpendance ร  l'รฉgard d'une portion du globe est le droit d'y rรฉgner, indรฉpendamment de tout autre ร‰tat, et d'y exercer les fonctions d'un ร‰tat. "

Le droit international n'impose aucune condition quant ร  l'รฉtendue du territoire d'un ร‰tat !

The UN Report on the International arbitration Recognition On 14 December 1970 confirms this statement upon evidence of 94 to 1 and 20 abstentions. The Assembly, after considering the matter relating to the country American Samoa, Antiqua, Bahamas, Bermuda, British Vergin Islands, Brunei, Cayman Islands, Dominica, St. Helena, St. Licia, Sychellen, St. Vincent, Solomon Islands, Takelau Turks and Ciacos Islands (territories, some of which no more than 100 residents have) expressed their conviction that the question of territorial size, geographical remoteness or limited resources may be delayed by no means the implementation of the independence of these territories. โ€œ

Le territoire de l'ร‰tat de Sealand est une plate-forme situรฉe dans la partie sud de la mer du Nord, ร  51-53-40ยฐ de latitude nord, 01-28-57ยฐ de longitude est. Si l'on supprime la ligne de dรฉmarcation entre Landguard Point, au nord, et Naze, au-dessus de Walton, la plate-forme se trouve ร  5-6 milles de la ligne de dรฉmarcation et donc ร  trois milles des eaux territoriales britanniques.

Il s'ensuit que la taille du territoire de la Principautรฉ de Sealand ne peut constituer un obstacle ร  la reconnaissance par les autres ร‰tats de Sealand en tant qu'ร‰tat indรฉpendant.

L'article 2 consacre les droits souverains des ร‰tats cรดtiers. L'ร‰tat cรดtier peut รฉgalement รฉtablir des zones de sรฉcuritรฉ pour sa propre sรฉcuritรฉ dans un rayon de 500 mรจtres.

Le statut juridique particulier de la Principautรฉ de Sealand

La crรฉation de la Principautรฉ de Sealand reprรฉsente l'effort des fondateurs d'ร‰tats pour construire un nouvel ร‰tat sur une รฎle artificielle en haute mer. La plate-forme "Roughs Tower", qui constitue le territoire de Sealand, a รฉtรฉ construite par l'armรฉe britannique pendant la Seconde Guerre mondiale ร  des fins militaires en mer. Aprรจs la guerre, l'Angleterre a quittรฉ cette installation. Le droit international appelle cela la perte de souverainetรฉ sur un territoire. Elle libรจre le territoire de la domination de l'ร‰tat propriรฉtaire actuel. C'รฉtait en 1945. En 1967, la plate-forme "Roughs Tower" avait incontestablement le statut de "res nullius" et pouvait donc รชtre libรฉrรฉe !

L'occupation signifie l'occupation par des squatters, ces derniers acquiรจrent ce territoire sur une base internationale. L'occupation d'un territoire similaire ร  celui-ci, comme celui de la "Roughs Tower", a รฉgalement lieu ร  l'heure actuelle. C'est ainsi qu'en fรฉvrier 1968, la marine espagnole pรฉnรจtre dans la petite รฎle d'Alboran, situรฉe dans la mer Mรฉditerranรฉe, ร  la 38e latitude. La marine a hissรฉ le drapeau national espagnol et a pris le contrรดle de l'รฎle, qui ne relรจve donc plus que de la souverainetรฉ espagnole. Cette pratique internationale montre qu'indรฉpendamment du fait qu'un territoire soit occupรฉ, un ร‰tat peut exercer son autoritรฉ.

Par exemple, dans l'affaire Clipperton Iceland, on a trouvรฉ ce qui suit :

Au moment oรน un territoire en rรฉalitรฉ totalement inhabitรฉ a รฉtรฉ occupรฉ pour la premiรจre fois par un ร‰tat et oรน cet ร‰tat s'y trouve, ร  partir de ce moment, la distribution doit รชtre considรฉrรฉe comme achevรฉe et donc รชtre achevรฉe de maniรจre incontestรฉe. Dans l'hypothรจse de l'animus occupandi (occupation intellectuelle), manifestรฉ par l'acte symbolique du hissage d'un drapeau par les occupants, la souverainetรฉ est ici suffisamment dรฉmontrรฉe. Par exemple, les mesures administratives prises par le gouvernement danois dans l'est du Groenland ร  l'รฉgard d'un territoire acquis par un tribunal ont-elles รฉtรฉ reconnues comme une preuve suffisante de l'exercice de la puissance รฉtatique ?

Sur la base de toutes ces analyses de la jurisprudence internationale, nous devons arriver ร  la conclusion suivante :

"La saisie de la "Roughs Tower" en 1967 par un groupe dirigรฉ par M. Roy Bates, avec l'intention ici de raisonner รฉgalement comme un ร‰tat indรฉpendant, car le fait que ce groupe veuille exercer ici la puissance publique - ce qui constitue un moyen effectif et continu de fonctionnement d'un ร‰tat, a rempli toutes les conditions nรฉcessaires en droit international, pour utiliser le titre de souverainetรฉ sur un territoire sans propriรฉtaire.

Les autoritรฉs britanniques connaissent depuis plus de 10 ans la distribution de "Roughs Tower" et l'รฉtablissement de la Principautรฉ de Sealand. La "Roughs Tower" est situรฉe dans la partie sud de la mer du Nord, ร  quelques kilomรจtres de la cรดte anglaise, au centre de la zone maritime la plus active. Les souverains de Sealand ont hissรฉ leur drapeau immรฉdiatement aprรจs la crรฉation de la Principautรฉ ; la crรฉation d'un nouvel ร‰tat ร  cet endroit n'est donc pas passรฉe inaperรงue.

En outre, Sealand a voulu, en 1968, en vertu du droit d'autodรฉfense, crรฉer un cargo de la marine marchande anglaise.

Pour citer l'honorable juge Lindley : Chaque ร‰tat a le plein pouvoir d'adopter les lois qu'il estime justes, dans l'intรฉrรชt de la paix, et de dรฉfendre ses propres intรฉrรชts dans la mer environnante, dans une zone de 3 milles, et sur sa propre cรดte d'emploi.

En constatant que le Sealand n'est pas soumis ร  la souverainetรฉ de la Grande-Bretagne et que le Sealand n'est pas soumis aux lois britanniques, l'honorable juge M. Chapman s'est dรฉclarรฉ incapable d'รฉvaluer les activitรฉs sur l'รฎle du Sealand, car ce territoire n'est pas soumis ร  la jurisprudence anglaise.

L'inactivitรฉ prolongรฉe des autoritรฉs britanniques ne peut guรจre รชtre interprรฉtรฉe autrement que comme la preuve de l'acceptation du rรดle de "Roughs Tower". L'abandon de toute activitรฉ contre le Sealand et la reconnaissance par le juge Chapman du fait que le Sealand รฉchappe ร  la souverainetรฉ britannique et ne relรจve pas de la jurisprudence britannique, expriment le fait que l'occupation effective par Roy Bates en droit international est valide. ร€ partir de ce moment, la Grande-Bretagne n'avait plus aucun titre lรฉgal pour agir contre Sealand. En d'autres termes, les autoritรฉs britanniques ont acceptรฉ l'existence de la Principautรฉ de Sealand de maniรจre implicite.

Reconnaissance internationale d'un nouvel ร‰tat

L'existence politique de l'ร‰tat est fondamentalement indรฉpendante de la reconnaissance par d'autres ร‰tats !

Chaque ร‰tat peut dรฉcider de reconnaรฎtre ou non un nouvel ร‰tat. Un tel ร‰tat peut รชtre reconnu par certains ร‰tats, tandis que d'autres refusent de le reconnaรฎtre.

Rรฉsumรฉ

Le gouvernement de Sealand reprรฉsente le pouvoir parental et exclusif sur son territoire.

Au cours des 11 annรฉes d'existence de la Principautรฉ (30 ans aujourd'hui), la stabilitรฉ de l'ร‰tat et l'efficacitรฉ de l'ordre juridique ont รฉtรฉ confirmรฉes. La taille du territoire n'affecte pas la compรฉtence de cet ร‰tat dans le cadre du droit international.

Le ministre des Affaires รฉtrangรจres de Sealand a acceptรฉ, dans sa lettre du 5 novembre 1976 adressรฉe au Secrรฉtaire gรฉnรฉral des Nations Unies, les obligations dรฉcoulant de la Charte des droits de l'homme des Nations Unies.

Avec effet au 26 janvier 1977, le gouvernement de Sealand s'est soumis ร  la juridiction de la Cour internationale de justice. La Constitution de la Principautรฉ garantit la sauvegarde des droits de l'homme fondamentaux. Cette loi ne laisse planer aucun doute sur le fait que Sealand s'adapte aux relations des autres pays en gรฉnรฉral et aux rรจgles du droit international en particulier.

Il s'ensuit que la Principautรฉ de Sealand remplit toutes les conditions de la reconnaissance internationale d'un nouvel ร‰tat. En outre, l'existence politique de Sealand selon le droit international est indรฉpendante de la reconnaissance par d'autres ร‰tats.

La pratique internationale fait la diffรฉrence entre la reconnaissance "de jure" et "de facto" d'un nouvel ร‰tat. S'il existe des doutes quant ร  la stabilitรฉ d'un pays et ร  son exercice du pouvoir ร  un moment donnรฉ, il se peut que la reconnaissance soit reconnue par les ร‰tats existants en ce qui concerne la Rechtsbarkeit du nouvel ร‰tat en tant que pouvoir existant facultatif.

La reconnaissance "de facto" est une reconnaissance provisoire. Si un ร‰tat a fait la preuve de sa stabilitรฉ, la reconnaissance "de facto" devient au fil du temps une reconnaissance "de jure". Ce n'est pas le cas, la reconnaissance "de facto" est retirรฉe.

La reconnaissance "de jure" exprime la confiance dans le nouvel ร‰tat. En d'autres termes, la reconnaissance "de jure" peut รชtre prononcรฉe mรชme des annรฉes aprรจs la crรฉation d'un ร‰tat et sa validitรฉ est liรฉe au moment de la crรฉation du nouvel ร‰tat.

La reconnaissance peut se faire de diffรฉrentes maniรจres. Soit par la voie directe, par exemple par une dรฉcision commune de reconnaissance ou par l'รฉchange de notes diplomatiques, mais elle peut aussi รชtre effectuรฉe au repos, ce que l'on appelle alors le facta concludia .

Il s'agit de faits tels que l'รฉtablissement de relations diplomatiques avec le nouvel ร‰tat. Il peut mรชme s'agir d'une participation conjointe ร  des confรฉrences internationales multilatรฉrales ou ร  des entreprises communes dans le cadre de rรฉunions internationales multilatรฉrales, bien qu'une reconnaissance n'ait aucune importance pour ces contacts. Mรชme la reconnaissance "de jure" ne signifie pas nรฉcessairement l'admission d'un nouvel ร‰tat dans les relations diplomatiques. Le droit international n'en fait pas une condition. C'est ce qui a รฉtรฉ dรฉcidรฉ lors de la confรฉrence pour les relations diplomatiques du 18 avril 1961 ร  Vienne dans l'article 2 :

L'รฉtablissement de relations diplomatiques entre ร‰tats et de relations diplomatiques permanentes entre eux requiert un accord mutuel.

sgd. B. Vitรกnyi

Nimรจgue, 19 mai 1978

๏ปฟBela Vitanyi (Professor in Public International Law, University of Nijmegen) ~1970, โ€œLegal Opinion about the International Status of the Principality of Sealandโ€. Professor Vitanyi is author of several books on international maritime law and is a highly respected authority.